Les allergies saisonnières : comprendre, prévenir et soulager

Cet article vous est proposé par Aurélie Arnaudon, Naturopathe à Limoges.

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Chaque année, des millions de personnes souffrent d’allergies saisonnières, une affection causée par des allergènes présents dans l’environnement, principalement le pollen. Ces allergies, aussi appelées rhinites allergiques saisonnières ou « rhume des foins », peuvent considérablement altérer la qualité de vie. Cet article explore les causes, les symptômes, les méthodes de prévention et les solutions naturelles complémentaires pour atténuer ces réactions allergiques.

Quelles sont les causes des allergies saisonnières ?

Les allergies saisonnières sont déclenchées par l’exposition aux pollens libérés par les arbres, les graminées et les herbacées à différentes périodes de l’année. Lorsque ces particules microscopiques pénètrent dans les voies respiratoires des personnes sensibles, le système immunitaire les perçoit comme une menace et déclenche une réaction excessive. Cette réaction entraîne la libération d’histamine et d’autres substances chimiques responsables des symptômes allergiques.

Les principales sources de pollen allergène varient selon la saison :

Printemps : pollens d’arbres (bouleau, chêne, platane, frêne, etc.).
Été : graminées (chiendent, fétuque, dactyle, etc.).
Automne : herbacées (ambroisie, armoise, plantain).

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes des allergies saisonnières peuvent ressembler à ceux d’un rhume, mais ils persistent tant que l’exposition aux allergènes continue. Les manifestations les plus courantes incluent :

Éternuements fréquents
Nez bouché ou qui coule
Démangeaisons au niveau du nez, des yeux et de la gorge
Yeux rouges, larmoyants et irrités (conjonctivite allergique)
Fatigue due à une mauvaise qualité de sommeil
Dans certains cas, aggravation de l’asthme ou difficultés respiratoires

Comment prévenir les allergies saisonnières ?

Bien qu’il soit difficile d’éliminer complètement l’exposition aux allergènes, certaines précautions permettent de réduire leur impact en hygiène de vie :

Consulter les bulletins polliniques : surveiller les prévisions de pollen et limiter les activités extérieures les jours où les concentrations sont élevées.
Aérer aux bons moments : ouvrir les fenêtres tôt le matin ou tard le soir, lorsque la concentration de pollen est plus faible.
Éviter les zones à forte concentration de pollen : se promener après la pluie, car celle-ci nettoie l’air des pollens.
Se laver le nez tous les matins : avec la lota neti qui est comme un arrosoir pour le nez. On va tous les matins dans les périodes d’exposition, mettre de l’eau tiède et une pincée de sel dans ce contenant et laver chaque narine ainsi.
Se laver fréquemment : se rincer le visage, les cheveux et changer de vêtements après être sorti. On peut aussi changer la housse de son oreiller fréquemment.
Mettre du gras autour du nez : crème de calendula, baume hydratant pour éviter que les allergènes se déposent

Quelles sont les solutions pour soulager les symptômes ?

Différentes approches permettent de traiter et d’atténuer les symptômes des allergies saisonnières :

Traitements médicamenteux allopathiques d’urgence

Antihistaminiques : réduisent la libération d’histamine et atténuent les symptômes.
Décongestionnants : soulagent temporairement le nez bouché.
Collyres antiallergiques : soulagent les irritations oculaires.
Également sur le long terme : désensibilisation dans des cas sévères.

Médecines naturelles et complémentaires : traiter le terrain et soulager

En amont de la période 1 ou 2 mois, plusieurs plantes intéressantes :

– Cassis : anti-inflammatoire naturelle pour réduire les réactions du corps.

– Plantain : LA plante antihistaminique par excellence.

– Desmodium : plante pour le foie, plus spécifiques sur les surcharges externes pour travailler sur l’élimination des déchets en amont et pendant les périodes d’exposition.

C’est 3 plantes peuvent être utilisées sous forme de tisanes, extrait de plantes sous forme liquides ou sèches, teintures mère pour le plantain et macérat concentré pour le cassis.

– On peut citer aussi en micronutrition : magnésium (régulateur des échanges), manganèse, quercétine.

Sur les périodes d’exposition et de rhinites

– réduire le gluten et les produits laitiers pour libérer sa digestion.

– ne pas surconsommer des aliments riches en histamine : tomates, crustacées, fromage affinés, viandes salées, alcool, choucroute, fraise, épinard, harengs, poissons fumés et pour la tyramine (autre protagoniste dans l’allergie) : fromages fermentés, charcuterie, champagne, café, levure alimentaire, champagne, chocolat.

– Plantes anti-histaminiques : cassis, plantain, ortie, basilic, menthe. Existe sous forme de complexe en gemmothérapie ou en gélules avec des minéraux dédiés.

– Huiles essentielles : camomille allemande ou estragon en respiration ou sur un mouchoir. Il existe aussi des complexes d’huiles essentielles sous forme de capsules pour une bonne assimilation en interne. Prudence sur l’utilisation des huiles essentielles, à voir avec un professionnel si vous n’avez pas l’habitude.

Conclusion

Les allergies saisonnières peuvent être inconfortables, mais en adoptant des mesures préventives et en utilisant des traitements adaptés, il est possible d’en atténuer les effets. Grâce à une bonne gestion, il est tout à fait possible de profiter du plein air sans trop subir les désagréments du pollen. La clé est d’anticiper et de travailler sur son terrain car chacun est différent et aura un angle d’attaque propre.

Les allergies saisonnières : comprendre, prévenir et soulager