Nadia Pénicaud : Quand passion pour la nature rime avec herboristerie moderne
Plongée au cœur du Limousin, Nadia Pénicaud, ancienne enseignante devenue paysanne herboriste, a donné vie au Jardin d’Arrel, une aventure où la nature est mise à l’honneur. Nadia y cultive, transforme et partage les bienfaits des plantes médicinales, tout en transmettant un savoir ancestral à ceux qui veulent renouer avec les remèdes naturels. Dans cet article, nous vous emmenons à la rencontre de cette passionnée, son parcours, ses défis et ses espoirs pour l’avenir de l’herboristerie en France.
Une vocation née dans un potager
Nadia n’a pas toujours été herboriste. Avant de découvrir les joies du jardinage et des plantes, elle était institutrice en Alsace. C’est en suivant son cœur – et son mari – qu’elle s’installe en Limousin, loin du tumulte des villes. Là-bas, elle découvre la vie à la campagne et se prend d’amour pour le jardinage.
« J’ai commencé avec quelques courgettes et des petits semis. Avec le temps, c’est devenu une passion. » Cette révélation prend une nouvelle dimension à la naissance de ses enfants, lorsqu’elle commence à s’interroger sur les produits qu’elle consomme et applique sur leur peau.
Une reconversion audacieuse : de l’école à l’herboristerie
Le déclic survient pendant la pandémie de Covid-19. Nadia, encore en disponibilité de l’Éducation nationale, décide de se lancer dans une toute nouvelle carrière. Aidée par une opportunité financière offerte pour créer sa propre entreprise, elle s’inscrit dans un cursus pour devenir paysanne herboriste.
Elle débute par des stages pour apprendre les bases : semis, boutures, entretien des plantes, puis affine ses connaissances avec des formations poussées sur les vertus des plantes médicinales et les méthodes de transformation.
« À chaque étape, je tombais un peu plus amoureuse de ce métier. »
Le Jardin d’Arrel : un projet écoresponsable
Créé en 2021, le Jardin d’Arrel est bien plus qu’un simple jardin. Nadia y cultive des plantes adaptées au climat du Limousin, en pleine terre et sans produits chimiques. Elle privilégie les plantes vivaces, qui reviennent chaque année, et combine cette production à de la cueillette sauvage dans des zones préservées.
« Je crois fermement qu’on est plus réceptifs aux plantes qui poussent autour de nous. C’est pourquoi je reste fidèle à la biodiversité locale. »
Redonner aux plantes leur place dans le quotidien
Nadia ne cultive pas seulement des plantes, elle veut aussi éduquer. Elle anime des ateliers sur les bienfaits des plantes médicinales, la distillation ou encore la fabrication de remèdes simples. Son objectif ? Rendre le savoir accessible et permettre à chacun de devenir autonome dans l’utilisation des plantes.
« Tout le monde peut commencer avec 10 plantes faciles. Avec elles, on peut déjà soigner des petits maux du quotidien. »
Des produits naturels et éthiques
Au Jardin d’Arrel, chaque produit a une histoire. Nadia transforme elle-même les plantes qu’elle récolte en baumes, huiles, hydrolats et cosmétiques. Tous ses produits sont bio, locaux et respectueux de l’environnement.
Elle explique : « J’ai voulu éviter les conservateurs chimiques et les emballages plastiques. Mes contenants sont en verre, et même mes étiquettes sont locales. »
Hydrolats et huiles essentielles : les trésors du jardin
Parmi les produits phares de Nadia, l’hydrolat de géranium rosa occupe une place de choix. Ce produit, issu de la distillation, est apprécié pour ses bienfaits sur la peau et son parfum délicat.
« L’hydrolat est une porte d’entrée vers les plantes. Il est doux, efficace et peut même être utilisé par les femmes enceintes ou les enfants. »
Nadia propose également des huiles comme l’« huile Cycle Féminin », conçue pour soulager les douleurs menstruelles, ou encore des baumes au plantain, parfaits pour apaiser les piqûres d’insectes.
Un savoir-faire artisanal, du champ au flacon
Chaque produit de Nadia est le résultat d’un processus minutieux. De la semence au flacon, tout est fait à la main, avec amour et respect pour la nature.
« Ce qui me rend fière, c’est de savoir que chaque étape – du jardinage à la transformation – a été réalisée par mes soins. »
Les défis du métier d’herboriste
Bien que passionnant, le métier de paysan herboriste reste exigeant. Nadia est confrontée à des réglementations strictes, notamment sur l’utilisation et la vente des plantes médicinales.
« En France, nous ne pouvons pas donner de conseils médicaux ni mentionner les vertus des plantes sur nos étiquettes. Pourtant, ces savoirs sont ancrés dans notre histoire depuis des millénaires. »
Une vision pour l’avenir
Malgré ces obstacles, Nadia reste optimiste quant à l’avenir de l’herboristerie en France. Elle espère voir le métier reconnu par un diplôme d’État et intégré dans une approche complémentaire à la médecine traditionnelle.
« Les plantes ne remplacent pas les médicaments, mais elles peuvent soutenir le corps dans son processus de guérison. C’est une complémentarité précieuse. »
Conclusion : retour aux sources
Nadia Pénicaud, à travers le Jardin d’Arrel, nous rappelle que la nature regorge de solutions simples et efficaces pour prendre soin de soi. Son travail, à mi-chemin entre tradition et modernité, inspire une reconnexion à l’essentiel.
Pourquoi ne pas, vous aussi, découvrir les merveilles des plantes médicinales ? Que ce soit en atelier ou en testant ses produits, le Jardin d’Arrel vous offre une invitation à un mode de vie plus naturel et responsable.
Où trouver les produits du Jardin d’Arrel ?
Les créations de Nadia sont disponibles dans plusieurs points de vente locaux. Vous pouvez les retrouver au Bâtiment 25 (Caserne Marceau) et au Jardin de l’Évêché à Limoges, ainsi qu’à la boutique éphémère d’Ambazac. Les produits de Jardin D’Arrel, le cadeau local, bien et éthique parfait pour les fêtes !
Ses coordonnées :
Son site
Lui écrire : jardindarrel@gmail.com